L'association des Berges du Lion s'est constituée sur une base privée (sans but lucratif) en 1997. Elle a mis sur pied un groupe de travail chargé de déterminer les besoins avérés de la population.
Une enquête conduite dans le canton de Ferney-Voltaire en 1998 a ainsi identifié les attentes suivantes des résidents éventuels et de leurs proches :

 

  • rester proche de sa famille et de ses amis,
  • vivre chez soi, non pas « avec des vieux », mais au sein de la population générale,
  • bénéficier d'un confort satisfaisant,
  • pouvoir conserver ses meubles et son environnement personnel,
  • avoir la faculté d'accueillir des visiteurs,
  • avoir un accès commode aux magasins et services essentiels,
  • pouvoir supporter les frais de son logement,
  • avoir la garantie d'un appui personnel et de secours en cas d'urgence.

Sur la base de ce « cahier des charges », les promoteurs du projet ont ainsi fixé les choix qui ont guidé depuis la fondation, la mise sur pied et la gestion de la résidence. Rappelons ici les principaux :

 

  • s'inspirer autant que possible des exemples qui ont fait leurs preuves – notamment les MARPA – plutôt que de chercher à inventer du nouveau,
  • se satisfaire des normes HLM sans chercher à offrir du luxe,
  • louer les locaux plutôt que se lancer à la recherche de subventions à hauteur de plusieurs millions,
  • intégrer la résidence au milieu des autres locataires,
  • offrir des studios que les résidents puissent investir et s'approprier, en y apportant leurs meubles et leurs animaux domestiques,
  • recruter un personnel dévoué et attentif sans vouloir offrir des soins médicaux,
  • travailler en étroite collaboration avec les services médicaux et sociaux existants.

Quel que soit l'état d'une personne dépendante, il lui reste toujours des facultés lui permettant d'atteindre une certaine autonomie, ce que l'on peut appeler des « capacités résiduelles d'autonomie » dont la mobilisation permet de compenser certains handicaps.
Une personne dépendante n'est pas à proprement parler un malade, son état ne requiert pas seulement des soins médicaux. Sa situation doit être appréhendée de manière globale.
Il convient dans la mesure du possible d'adapter l'environnement général au handicap ou aux insuffisances constatées.

En tout état de cause, la prise en charge au sein de la résidence ne vise pas à prodiguer des soins médicaux ou infirmiers. Ceux-ci restent en effet du domaine libéral ou associatif, à l'initiative des résidents eux-mêmes ou de leur famille.